Comme certains d'entre vous le savent déjà, c'est aujourd'hui que sort le tout premier
Ubuntuphone.
L'équipementier qui a sorti le tout premier modèle est le fabriquant espagnol bq, en sortant une version sous UbuntuphoneOS de son bq Aquaris E4.5.
Attention, ici il n'y a aucune connexion avec le projet Ubuntu Edge, les caractéristique étant plus proche d'un entrée de gamme un peu amélioré :
- Ecran4.5" qHD (960x540)
- Appareil photo5MP Fixed Focus+13MP Autofocus
Dual Flash
- SIMDual micro sim
- Batterie2150mAh
- ConnectivitéGSM/GPRS/EDGE/WCDMA/HSPA+
- CPUQuad A7/1.3GHz
- RAM1GB
- CapteursGyroscope, Proximity, Light
On ne reviendra pas sur les caractéristique de l'appareil, car il n'a pas été développé spécialement pour supporter Ubuntu. En effet le bq Aquaris E4.5 est déjà vendu depuis quelques temps déjà sous Android. Ainsi la marque espagnole limite les risques en réutilisant une de ses gammes. A noter, la 4G est absente de ce modèle.
La stratégie ici est de viser un public de fidèle d'Ubuntu et non le marché de masse. Il a donc fallu limiter les coût de production. La réutilisation de la gamme est donc une bonne idée.
Regardons maintenant du côté de l'OS.
Les scopes sont des aggrégateurs de flux. Pour Ubuntu, l'important ce n'est pas l'application, c'est le contenu. Et quand il y a beaucoup de contenu on appelle cela un flux. Aggréger, et rechercher dans un flux permet d'atteindre directement le contenu, qui lui lancera l'application appropriée. L'approche contenu plutôt qu'application est pour moi une évidence. Cela permet beaucoup plus de choses, plutôt que d'avoir moult applications qui font la même chose.
On aimerait pouvoir soit même se créer des scopes, mais cela requiert... presque aucune compétence en fait. En effet, depuis quelques jour un utilitaire a été publié par Chris Wayne, employé de Canonical, afin de créer facilement ses scopes à partir de flux rss, twitter ou youtube. La première version de cette outils n'est disponible qu'en ligne de commande, mais gageons que très vite une interface sympa s'y greffera.
Côté applis, il n' a pas encore beaucoup d'applications natives et on devra se contenter de webapps. L'expérience utilisateur n'est pas aussi confortable qu'avec une appli native. Mais avec le temps cela viendra surtout qu'Ubuntu-make, la plateforme de développement est faite pour séduire les développeurs. Pas beaucoup de jeux non plus.
Côté musique, par contre, le son des haut-parleurs intégrés est vraiment bluffant. A titre de comparaison je trouve le son plus clair que celui des Nexus.
Je n'ai pas encore pu tester la qualité des vidéos pour me faire une idée.
Côté photo, j'ai été très déçu de la qualité en indoor, mais j'avais déjà par ailleurs constaté le même phénomène sur ma Nexus 7 (étant en multirom j'avais pu constater le même phénomène). Il semblerait que ce soit logiciel et un point à améliorer.
Voilà pour le premier retour au bout de deux jours d'expériences.
A rappeler que ce téléphone n'est pas fait pour le marcher de masse. En effet, il vise le marché des passionnés d'Ubuntu (http://thenextweb.com/gadgets/2014/02/27/ubuntu-smartphones-wearables-going-space-mark-shuttleworth-talks-tnw) qui se feront peut-être une joie de participer à son émancipation, comme ils l'ont fait pour le desktop.
En tout cas, je suis très fière d'être le tout premier français à posséder un Ubuntuphone. La révolution est en marche